C’est en 1264 déjà que l’église de St-Jean, qui n’était alors qu’une modeste chapelle, fut consacrée. Elle avait été érigée à l’initiative des Hospitaliers de St-Jean, qu’on appellera plus tard les Chevaliers de Malte. La croix de Malte, encore bien visible à l’église ainsi que sur les ferronneries et les façades de la cure, atteste le rayonnement de ces Chevaliers, qui furent à l’origine de notre communauté paroissiale. La première chapelle des Hospitaliers de St-Jean devint en effet un lieu de rassemblement et de prière pour les chrétiens de la Planche et de la Neuveville, nouveaux quartiers qui se formaient peu à peu le long de la Sarine.L’église a connu un grand nombre de transformations au cours des siècles. Le chœur est la seule partie qui subsiste de la chapelle primitive. Vers la fin du XIVe siècle, fut construite la galerie-baldaquin gothique en avant du chœur (la partie droite a retrouvé son aspect initial).
Du XVème siècle à nos jours
Dans la deuxième moitié du XVe siècle, on ajouta environ les deux tiers de la nef actuelle, dont les ouvertures ont cependant été transformées au XVIIe siècle. Vers 1585, fut aménagée la petite chapelle de droite, surélevée, dédiée à St-François de Paule; le clocher dans sa forme actuelle date aussi de cette époque. La sacristie fut ajoutée en 1712. Entre 1885 et 1887, la nef a encore été prolongée et dotée d’une nouvelle façade. La dernière rénovation importante date de 1951: un plafond neuf à caissons fut posé dans la nef, en même temps que l’on procéda à un nouvel allongement de quelques mètres à l’ouest, avec construction d’une façade moderne et changement de la tribune, de l’orgue et des confessionnaux. L’église telle que nous la voyons aujourd’hui a été inaugurée le 9 mars 1952.
La chapelle Ste-Anne a été édifiée au début du XVIe siècle, dans le cimetière qui entourait l’église; elle servit d’abord d’ossuaire. On y voit notamment l’original du crucifix monumental attribué à Hans Gieng, dont une copie se trouve dans le jardin de l’église.
L’église de Saint-Jean a été acquise par l’Etat de Fribourg en 1825. D’abord rattachée au Chapitre de Saint-Nicolas, elle devint église paroissiale en 1924.
